À l’automne 2016, la Fnege lancera, en partenariat avec l’Université Paris-Est, lancera un doctorat de gestion accessible par la VAE. Décryptage du programme.
L’idée d’un doctorat en sciences de gestion
Présenté par la loi de modernisation sociale de 2002, le doctorat par la VAE reste à ce jour assez peu utilisé. Pourtant, c’est un bon véhicule pour les enseignants du second degré ou encore pour les docteurs issus d’autres disciplines souhaitant entreprendre un projet de recherche dans le domaine des sciences de gestion, sans avoir à repartir à zéro pour quatre ans de recherche de thèse.
Une étude de la Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises (Fnege) en 2012 avait reflété le manque d’enseignants et de chercheurs dans le domaine des sciences de gestion. Un constat qui a mis la puce à l’oreille du secrétaire général de l’organisme qui voit en le doctorat accessible par la voie de la VAE l’opportunité d’inverser la tendance. Il a alors pris contact avec le président de la Commune Paris-Est et pendant deux ans, les deux partenaires ont étudié la possibilité de lancer un doctorat de sciences de gestion unique qui ouvrira ses l’automne prochain.
Un doctorat différent du reste de procédures VAE
Actuellement les candidats doivent présenter leur dossier de VAE étant certains qu’il sera validé, mais cette procédure limite le nombre de demandes potentielles et avait donc besoin d’être quelque peu dynamisée. Pour ce faire, le lancement de ce doctorat par la VAE permet d’accepter des dossiers partiellement validés et de fournir un accompagnement de deux années pour compléter les failles jusqu’à la validation complète du doctorat. Le début est prévu avec un groupe réduit de 15 doctorants pour assurer un suivi personnalisé de chaque dossier, puis à moyen terme, voir s’il est envisageable d’amplifier le dispositif à d’autres écoles.
Ainsi, les doctorants pourront jouir de 140 heures de cours réparties sur deux ans. Au programme de la première année, un séminaire méthodologique est prévu chaque mois ainsi que 24 heures de formation personnelle dans des disciplines comme la stratégie, la finance, ou même la gestion des ressources humaines. Puis, en deuxième année, le programme a été organisé de façon à laisser le temps nécessaire aux candidats pour la rédaction du mémoire de 120 pages indispensable à la validation du doctorat, sans oublier deux séminaires de 12 heures chacun ainsi qu’un suivi individuel