La VAE : des nouveaux enjeux en 2016

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) est un droit individuel de chaque personne désirant faire reconnaitre un ensemble de compétences acquises non pas par la formation, mais par le biais de l’expérience professionnelle. Ainsi, la VAE est un  test de validation de compétences aboutissant à l’obtention d’un diplôme, sans  suivre le processus classique de formation.

Une évolution en dents de scie

Quatorze ans se sont écoulés depuis sa création dans le cadre de la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002. La VAE avait pour ambition de retranscrire, sous forme de diplômes, les expériences acquises par des professionnels tout au long de leur carrière. Pendant ces quatorze dernières années, ce système d’accréditation a permis de certifier un peu plus de 16 000 personnes chaque année, soit quatre fois moins que qui était initialement prévu, dans la mesure où l’objectif initial visait la certification de 60 000 personnes par an.

Désormais, la VAE va être objet d’une évaluation conjointe de l’Inspection générale de l’Éducation nationale (IGEN), de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR) et de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et ce, sous la double supervision des chefs de rangs, soit Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri, respectivement chargées des portefeuilles de l’Éducation nationale et du Travail.

Les nouveaux enjeux de la VAE

Reconnue pour son efficacité dans la garantie de l’égalité des chances, mais critiquée pour une énorme complexité qui se traduit par de nombreux abandons de parcours chaque année, une Commission d’évaluateurs issus de ces organismes, aura la responsabilité d’établir un bilan de ce dispositif en cinq mois au maximum, et d’en élaborer les pistes d’amélioration.

Selon Manuel Valls, chargé d’écrire la lettre de cadrage et de mission pour la consignation de ce bilan pour la transmettre aux acteurs concernés, le but de cette évaluation est de savoir si la VAE répond aux enjeux actuels d’efficacité, de performance, de fonctionnement, d’accès etc.… En outre, l’objectif ultime de ce bilan est de s’interroger sur les politiques publiques mises en place jusqu’à maintenant, à remettre en question leurs résultats, leur utilité et leur adéquation avec les attentes des citoyens, dans le cadre d’une « ambition forte » de l’état de mettre en place des actions et politiques publiques plus efficaces et plus justes.