VAE: l’expérience qui se transforme en diplôme

Dans un pays où la formation est indispensable pour dénicher un bon emploi et à l’heure où, souvent, le diplôme compte encore plus que les compétences de l’expérience professionnelle, la Validation des Acquis de l’Expérience, VAE, s’affiche comme une seconde chance parfaite, pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de suivre une formation initiale. Explications.

Le poids de l’expérience

Dans notre pays, être titulaire d’un diplôme est, désormais, une condition indispensable pour trouver de l’emploi, l’expérience à elle seule n’étant pas suffisante. Mais il n’est jamais trop tard pour obtenir un diplôme. La démarche de Validation des acquis de l’expérience (VAE) s’affiche comme une belle opportunité pour tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas pu mener à terme leurs études.

LA VAE se présente ainsi comme une deuxième chance pour ceux qui regrettent de n’avoir pas poursuivi leurs études, ou encore pour ceux qui trouvent des difficultés à évoluer sur le plan professionnel faute de diplôme. En résumé, elle apparait comme la réponse à un besoin de reconnaissance personnelle, en permettant l’obtention d’un diplôme ou au moins d’une partie du diplôme, après passage devant un jury. Ceci dit, il faut faire attention car les écoles et universités ne sont pas prêtes à « brader » leurs diplômes et la Validation ne s’accorde jamais automatiquement et sans que le candidat ne présente des preuves attestant de son expérience professionnelle. De ce fait, l’étape la plus contraignante de cette démarche reste la constitution du dossier, car il s’agit de traduire toutes les taches professionnelles et les expériences sous forme de compétences académiques.

Trois ans d’expérience minimum

La démarche VAE est ouverte à toute personne active, mais attention, il est obligatoire et indispensable de disposer d’au moins trois ans d’expérience dans le domaine de la formation visée. Ainsi, le moment plus délicat de la démarche s’avère le choix du diplôme que l’on veut valider ainsi que le niveau de formation visé. Il peut s’agir d’expérience salariée, non salariée ou bénévole, ce qui compte sont les compétences acquises pendant l’expérience.

Ceci dit, le dispositif de VAE et notamment l’accompagnement lors de la constitution du dossier et la présentation devant le jury est souvent payante. Plusieurs possibilités de financement sont mises en place en fonction des différents statuts. Ainsi, les salariés peuvent se voir financer la démarche par le biais du  plan de formation de l’entreprise, du DIF ou par l’intermédiaire d’une demande de «congé pour VAE» auprès de l’organisme financeur agréé. Par contre pour les demandeurs d’emploi, le financement doit forcément passer soit par Pôle Emploi soit par le Conseil régional. De quoi se lancer sur une VAE sans soucis!

 

Crédit photo :jaimevendre.com